Jeux olympiques Paris 2024 : J-365 le compte à rebours est lancé
Par Pascale Baziller | Le | Grands événements
Dans un an, Paris deviendra la capitale mondiale du sport en accueillant les Jeux olympiques et paralympiques 2024. Lancement du compte à rebours, avant-goût des festivités sur la Seine et point sur les défis à relever.
La pression commence à monter. Dans un an, Paris deviendra la capitale mondiale du sport en accueillant les Jeux olympiques du 26 juillet au 11 août et les Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre 2024.
À cet effet, le compte à rebours J-365 a été lancé. Le lancement a été officiellement donné, au port de la Bourdonnais à Paris, au pied de la tour Eiffel, par la marque horlogère suisse Omega, en qualité de Chronométreur officiel des Jeux olympiques Paris 2024. La célébration de cet événement s’est faite en présence de Raynald Aeschlimann, président directeur général d’Omega, Thomas Bach, président du Comité international olympique et Tony Estanguet, président de Paris 2024.
À un an de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 sur la Seine, l’octuple champion olympique jamaïcain Usain Bolt a présenté la torche olympique qui allumera la vasque le 26 juillet 2024 aux athlètes français et aux supporters de l’Équipe de France olympique et paralympique. La légende du sprint a répondu à l’invitation de Tony Estanguet pour porter la torche lors d’un parcours symbolique le long de la Seine à bord du bateau de la délégation française. À travers cette opération, les organisateurs ont souhaité donner un avant-goût symbolique d’une cérémonie inédite par son format (en dehors d’un lieu fermé) et sa scénographie avec comme décor de fond des monuments et bâtiments emblématiques de la capitale.
Quel soutien des Français pour les Jeux ?
Mais comment les Français appréhendent le plus grand événement multisports et un des 3 événements les plus suivis en direct dans le monde ? 72 % des Français soutiennent l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. C’est ce que révèle une étude d’opinion (échantillon représentatif de 2345 personnes âgées de 15 ans et plus) réalisée par Harris Interactive pour Paris 2024 à l’approche du décompte symbolique des 365 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux. L’étude indique que les Français estiment majoritairement que les Jeux seront bénéfiques à la France de manière générale : pour son attractivité́ touristique (65 %), pour l’activité économique (65 %), son image à l’étranger (59 %), sur le sentiment de fierté d’être Français (58 %), mais aussi à eux personnellement, via le biais du développement des infrastructures sportives (64 %) ou encore de la promotion de l’activité physique et du sport (65 %). Vont-ils suivre les épreuves des Jeux de Paris 2024 ? À cette question, 65 % seraient susceptibles de les suivre en direct et un tiers à se rendre dans des espaces collectifs de célébration (33 %). Selon une autre étude réalisée par OpinionWay pour Le Parisien (publiée le 26 juillet 2023), ils seraient moins de la moitié (45 %) à affirmer suivre les Jeux dans les médias contre 54 % à ne pas les suivre. Et parmi ces derniers, ce sont les 25-34 ans qui y sont le moins enclins à le faire (62 % ne les suivront pas). Ces données sont des premières tendances à suivre.
Quels défis ?
À un an de l’événement, la France est-elle prête pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024 ? C’est la question qui a été posée aux autorités compétentes. La France « sera prête à coup sûr », a assuré Emmanuel Macron, en marge de sa visite en Nouvelle-Calédonie. Ce que confirme également Tony Estanguet en duplex depuis le quartier de la Plaine Saint-Denis (26 juillet 2023, 12/13 National France 3), « On est mobilisé, on va organiser des Jeux incroyables avec cette cérémonie d’ouverture dans la Seine pour la première fois », a-t-il poursuivi. Si les équipements (Arena, Centre aquatique olympique…) et le village (accueil de 10 500 athlètes) avancent à grands pas et seront prêts, il reste plusieurs défis.
Le premier concerne la sécurité sachant que plusieurs millions de personnes sont attendues dans la capitale. Une sécurité sur les sites de compétition, lors de la cérémonie d’ouverture et dans la ville qui suscite des inquiétudes. « Sur la sécurité, le point clé est de continuer à accélérer sur les entrées en formation et le recrutement des agents de sécurité privée », a indiqué la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera dans un entretien à l’AFP (25 juillet). Ce sont plus de 30 000 policiers et gendarmes qui seront mobilisés chaque jour pour sécuriser l’événement (45 000 pour la cérémonie d’ouverture). Dans un secteur sous tension, ce sont entre 25 % et 50 % des effectifs de sécurité privée qui ont été remplis à date. Les autorités feront également appel à l’armée pour répondre aux exigences de sécurité.
Le deuxième défi concerne celui des transports. Comment gérer les routes franciliennes sachant que des voies seront réservées aux participants (athlètes, secours, sécurité…) et la circulation réduite sur plusieurs artères notamment dans l’ouest de la capitale (où se trouvent les plus de sites) ? Comment gérer l’acheminement de milliers de spectateurs vers les 25 sites dans les transports en commun déjà saturés ? Ile-de-France Mobilités (organisatrice des transports) a voté une augmentation de l’offre des transports de 15 % sur la période des JO. Les déplacement à vélo seront fortement encouragés. 3000 Vélib supplémentaires devraient mis en circulation et 10 000 places de stationnement installées aux abords des sites olympiques.
Le troisième défi est celui de l’hébergement. La capitale sera-t-elle en capacité d’accueillir 10 à 15 millions de touristes supplémentaires ? Les prix des logements ne vont-ils pas s’envoler ? La France va faire face à un afflux de touristes mais doit également gérer l’hébergement du personnel (agents de sécurité, soignants, secouristes, chauffeurs d’autobus…) au service des Jeux. « Plus de 3 000 logements étudiants en Ile-de-France réquisitionnés pour accueillir le personnel de l’événement », a indiqué le ministère des Sports (AFP). Le réseau des Crous a été sollicité par l’État qui a assuré que les étudiants retrouveront leur logement lors de la rentrée universitaire en septembre. Quant au Crous, il a confirmé que les « étudiants souhaitant rester en Ile-de-France durant la période pourront être relogés ».