Stratégies

JO Paris 2024 : les défis à relever à J-500 

Par Pascale Baziller | Le | Grands événements

À J-500 des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, les défis sont nombreux. C’est une course contre la montre qui est engagée pour les organisateurs et toutes les parties prenantes. Emmanuel Macron en appelle à la mobilisation.

Plus de 1000 salariés au COJO travaillent pour livrer les Jeux Paris 2024 - © Paris 2024
Plus de 1000 salariés au COJO travaillent pour livrer les Jeux Paris 2024 - © Paris 2024

J-500 des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Le compte à rebours a été enclenché ce mardi par Emmanuel Macron. « Dans 500 jours, les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques de Paris débuteront(…). On va essayer de recevoir la planète dans les meilleures conditions possibles de sécurité, d’organisation, de responsabilité sociale et écologique et évidemment durant laquelle on essaiera aussi d’avoir aussi le maximum de médailles ! Ces 500 jours, c’est le début d’un décompte qui vient après des années d’efforts, on va continuer à se mobiliser (…) », a déclaré le président de la République sur les réseaux sociaux qui a aussi appelé à la « mobilisation nationale  ».

Le président de la République a reçu à déjeuner à l’Élysée Tony Estanguet, patron du Cojo (Comité d’organisation des Jeux Paris 2024) et les entreprises partenaires (30 à date) qui vont contribuer à hauteur de 1,2 milliard d’euros à l’organisation des JO (soit plus d’un quart du budget).

En fin de journée ce mardi 14 mars, le chef de l’État s’est adressé à quelque 500 fonctionnaires impliqués dans l’organisation des Jeux de Paris 2024 à la Préfecture de Paris Ile-de-France. Il a salué leur engagement et leur a témoigné sa confiance pour réaliser les plus beaux jeux de l’histoire. Mais il a rappelé combien « Les 500 jours à venir sont fondamentaux (…) Ne relâchez rien ! » et poursuivi : « On doit mettre une pression maximale pour que les Jeux soient vos Jeux. Tout ce qui a été fait nous permet d’être dans les temps mais rien ne doit être pris comme une garantie. Nous allons accueillir le monde. Il y a d’un côté un évènement sportif avec l’objectif de remporter un maximum de médailles mais aussi des infrastructures pour les accueillir qui doivent être prêtes, une organisation pour les événements culturels de clôture et d’ouverture - et il y en aura quatre - que plusieurs milliards de gens pourront voir. On doit être prêt à accueillir les sportifs et leur staff et ceux qui viendront regarder les Jeux. » Un discours mobilisateur où il concède que « tout ne sera pas parfait ».

De gros défis à relever

En effet, plusieurs défis sont à relever en vue du plus grand événement sportif mondial. Défis financiers, de transport, d’organisation, de travaux, de billetterie, de sécurité, d’accès aux sites (dont pour les personnes en situation d’handicap)… Les enjeux sécuritaires sont en effet colossaux avec des millions de visiteurs et une cérémonie d’ouverture qui  va se dérouler, pour la première fois de l’histoire hors d’un stade, sur la Seine devant 600 000 spectateurs (jauge actuelle). 

« On doit gérer du temps long, se préparer à un événement où il y aura (aussi) du temps très court, où il y aura peut-être des crises. Il faudra gérer du risque cyber, être prêt au pire pour que le parfait soit là », a prévenu Emmanuel Macron. 

Côté infrastructures sportives et de logement, « On est dans les temps. Que ce soit pour le village des athlètes, que j’ai visité la semaine dernière, avec des logements conçus de manière exemplaire et innovante. Le Centre aquatique olympique respecte aussi les délais  », a indiqué Tony Estanguet dans Ouest France.

Concernant le budget, le COJO a adopté en décembre dernier un budget en hausse de 10 % (+400 millions d’euros) à 4,380 milliards d’euros, en raison notamment de l’inflation et de coûts sous-estimés en matière de masse salariale et de sécurité. Le coût total s’élèvera à 8,8 milliards d’euros intégrant le budget de la Solideo (société de livraison des ouvrages olympiques),  Un budget à 96 % privé qui reposera sur les partenaires, la billetterie et une contribution du Comité international olympique (CIO). Pour l’heure, un nouveau sponsor de premier rang est attendu aux côtés des cinq autres ayant déjà signé (BPCE, Orange, EDF, Sanofi et Carrefour). Des échanges ont eu lieu avec le président de LVMH Bernard Arnault. Les discussions se poursuivent.  

« Il y a un point sur lequel je veux insister. C’est de continuer à embarquer les populations et les élus. Tous les habitants de la région doivent être derrière nous. Certains auront leur vie empêchée durant les Jeux car ils ne pourront pas circuler. D’autres ne pourront pas avoir de places. Mais ils doivent tous être associés aux Jeux. Il ne doit pas y avoir de sentiment de frustration », a ajouté Emmanuel Macron. 

En appel à la chance pour obtenir le fameux sésame pour assister aux compétitions et à la cérémonie d’ouverture. Après une polémique sur les prix jugés excessifs par certains, près de 3,25 millions de billets ont été vendus à l’issue d’une première phase de vente, 1,5 million de billets seront mis en vente à compter du 11 mai (de 90 euros à 2 700 euros). 

ArcelorMittal et Lyreco, nouveaux partenaires

Paris 2024 a annoncé ce mois-ci l’arrivée de deux nouveaux partenaires.

ArcelorMittal devient partenaire officiel pour les Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024. Le leader mondial de l’acier fabriquera, en acier à faible empreinte CO2, les torches qui parcourront des milliers de kilomètres pendant le relais de la flamme et les vasques qui seront allumées lors des cérémonies d’ouverture et brilleront pendant toute la durée des Jeux olympiques et paralympiques 2024. « Nous sommes fiers d’être Partenaire officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Cet événement sportif mondial, le plus célèbre et le plus fédérateur de tous, rencontre les valeurs qui animent notre groupe et l’ensemble de nos 158 000 salariés à travers le monde : l’effort et le dépassement de soi, l’inclusion et la diversité, et la recherche du net zéro avec cet objectif que s’est fixé Paris 2024 de limiter son empreinte CO2. C’est un grand honneur pour moi et pour ArcelorMittal de pouvoir contribuer ainsi à cette exceptionnelle célébration du sport », a commenté Lakshmi Mittal, Président exécutif d’ArcelorMittal.

Lyreco devient supporter officiel des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024. Un partenariat qui s’inscrit dans un projet ambitieux d’économie circulaire. Le leader européen dans la distribution de produits et de services pour l’environnement de travail aura la charge d’approvisionner l’ensemble des équipes organisatrices et les délégations internationales en mobilier, en équipements de protection individuelle, en petit matériel et en fournitures à destination des bureaux, des lieux d’hébergement, des sites de compétition et tous les lieux dédiés aux opérations. Au total, près de 360 000 produits et 760 tonnes de marchandises devraient être livrés sur plus de 60 sites, principalement en région parisienne, mais aussi à Nantes, Bordeaux, Lille, Lyon, Saint-Étienne, Nice et Marseille. Grâce à son système de logistique inversée déjà en place pour la reprise en fin de vie des produits spécifiques à son secteur, l’entreprise s’est engagée à récupérer l’ensemble des produits qu’elle fournira et à leur offrir une seconde vie. 84 % des produits seraient destinés au réemploi grâce à la vente de seconde main et aux dons aux associations, 2 % réutilisés à la fabrication de nouveaux produits et 14 %, n’étant pas réemployables, partiraient vers des filières de recyclage et revalorisation. 

« Lyreco s’est donnée pour mission de devenir le référent en matière de lieux de travail éco-responsables. Ce partenariat est pour nous une démonstration de nos capacités à accompagner nos clients. Il devrait nous aider à ancrer une nouvelle ère dans la gestion des achats au sein des entreprises françaises », expose Éric Avril, directeur général Lyreco France (Groupe Lyreco)