Rodolphe Chevalier - Skoda : « En 2023 sur le Tour nous avons fini premiers en notoriété top of mind »

Skoda et le Tour, ça fait 21 ans. Vous êtes l’un des partenaires historiques indissociables de la compétition. Pourquoi une telle longévité ?

Rodolphe Chevalier : Il y a une vraie volonté de partenariat avec Amaury Sport Organisation (les organisateurs du Tour de France, ndlr), le souhait d’avancer main dans la main. Très simplement, ils sont contents de nos services en tant que fournisseurs des véhicules, et de notre côté nous sommes contents de la mise en avant que permet le Tour de France. C’est une vision partagée depuis le départ, mais évidemment, je n’étais pas encore là quand les choses ont été décidées !

Vous parlez de visibilité. Comment est-ce que vous résumeriez finalement vos objectifs en tant que marque à travers cette démarche ?

R. C. : Notre objectif est principalement de faire connaître la marque. On a besoin que les gens connaissent Skoda. C’est la première étape. On a pour cela besoin que les gens essaient nos voitures parce que si Skoda est le troisième constructeur automobile à date en Europe, nous manquons encore de notoriété en France. On y travaille tous les jours. On a envie de faire profiter nos clients de nos véhicules, qu’ils puissent les essayer, les voir, se rendre compte de leur qualité. Le Tour de France nous permet justement de le faire. Même si parfois, il s’agit simplement pour un spectateur de voir un de nos véhicules qui passe au sein d’une caravane. Le Tour de France est le troisième événement sportif le plus vu dans le monde, et c’est le seul qui ait lieu tous les ans. Et rien que pour ça, ça vaut le coup pour nous, que cela soit en France ou pour la marque à l’international.

Comment mesurez les résultats de votre partenariat ?

R. C. : Le principal vecteur de mesure va être la fréquentation sur nos supports digitaux, que ce soit le site internet ou les réseaux sociaux. Ensuite nous réalisons des études via Kantar, qui nous permettent de mesurer plusieurs KPI, notamment la notoriété, la visibilité, l’impact, comment les gens retiennent nos voitures, etc. L’année dernière, nous avons fini premiers en notoriété top of mind pour la caravane. C’était la première fois qu’on atteignait ce score là Ce qui prouve que ça marche, que les gens retiennent notre présence.

Justement, ça fait 21 ans que vous êtes partenaire. Concrètement, comment fait-on pour renouveler l’expérience, se réinventer à chaque fois, proposer un nouveau dispositif ?

Plutôt bob ou casquette ? « Pour la petite anecdote, nous avons longtemps distribué des casquettes, mais nous avons remarqué une grosse mode avec les bobs, et nous avons finalement décidé d’opter pour eux. Je ne vous cache pas que cela a été un gros débat en interne ! »

R. C. : Nos produits aident beaucoup. Nos véhicules évoluent d’année en année sur le Tour. Nous avons par exemple initié une caravane 100 % électrique. L’année prochaine, nous aurons encore de nouveaux produits pour l’animer. Donc, il y a effectivement l’actualité produit. Au-delà des produits, il y a bien sûr la créativité de la marque. On suit beaucoup les tendances. Nous travaillons avec l’agence Idéactif pour cela. Nous essayons toujours de créer la surprise avec des nouveautés, comme le petit véhicule d’ouverture 100 % électrique cette année, qui a pour but de surprendre et de rajouter du fun à la caravane. Nous essayons toujours de nous démarquer par rapport aux autres. (Le partenariat avec ASO court à date jusqu’en 2028, ndlr)

Quelle place prend le Tour de France dans votre stratégie globale en matière de sponsoring ?

R. C. : C’est évidemment le premier pilier pour nous en termes de hors média. C’est vraiment le premier vecteur d’activation, en partenariat avec le siège qui investit également à nos côtés. C’est un des plus gros partenariats, avec le hockey sur glace sponsorisé depuis 1992 par Skoda Auto. Ce sont les deux grosses activations au sein de la marque.

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Il y a une série Netflix sur le Tour de France, dont la deuxième saison est opportunément sortie il y a à peine quelques semaines. Est-ce que cela a eu un effet côté marque ?

R. C. : Il y a eu un effet sur la population qui suit le Tour de France, avec une audience plus jeune. C’est intéressant pour nous car Skoda est une marque jeune. En termes de visibilité, quand je vous parlais de la notoriété caravane, nous étions premiers. Je suis sûre que Netflix a fortement joué dessus.

Vous sponsorisez le maillot vert. Pourquoi ce choix ?

R. C. : La couleur de notre marque est le vert, ce qui rendait ce maillot plus approprié pour nous. C’est aussi un maillot plus puissant en termes de visibilité.

Au-delà du Tour de France, pouvez vous nous parler de vos participations aux grands événements automobiles ?

R. C. : Nous avons envie en France, et ce n’est pas forcément le cas pour les autres pays d’Europe, d’être plus visibles et de montrer nos performances. Nous voulons être plus proches de nos clients, montrer nos voitures, les faire essayer. Donc pour nous, participer au Mondial de l’Auto de Paris a vraiment du sens. Cela aurait moins de sens pour la marque d’être à Genève, dont le salon a de toute façon disparu. Evidemment, cela dépend aussi de notre actualité produit.