C. Fayet et C.A Devillard (Canon) : « Tous nos partenariats ont en commun une dimension image »
Par Pascale Baziller | Le | Marques & entreprises
Visa pour l’Image, Coupe du monde de rugby 2023, Salon de la photo… événements RSE… Cécile Fayet, directrice communication et Claire-Anne Devillard, directrice marketing de Canon France nous présentent la stratégie de communication de la marque et ses enjeux.
Comment se construit la stratégie partenariat Canon ?
Cécile Fayet. Nous avons trois niveaux de partenariat. Au niveau du groupe Canonique, dont le siège est basé au Japon, qui s’est associé à la Coupe du monde de rugby 2023 et le fut également pour celle de 2019 et 2015. Le groupe a également été partenaire de la dernière Expo Dubaï et des Jeux du Commonwealth en 2021. Ensuite, il y a des partenariats couverts par Canon EMEA (Europe Moyen-Orient Afrique) dont le siège est basé à Londres, comme le festival international Visa pour l’Image. Nous avons la chance qu’il se passe en France. Enfin, nous avons des partenariats locaux propres à chaque pays mais qui doivent être en parfaite cohérence avec la stratégie partenariat de Canon groupe et Canon EMEA. Nos partenariats sont très différents mais ils ont tous en commun une dimension image. Canon s’implique toujours dans des partenariats, qu’il soit fournisseur ou pas, où il peut apporter son savoir-faire et son expertise (photo, vidéo, impression…). À chaque fois que nous sommes présents sur des événements, nous mettons à disposition des services auprès des photographes professionnels (prêt de boîtiers, d’objectifs, réparation légère…). En fonction des partenariats, nous pouvons également apporter une assistance dans les centres de presse avec notamment la mise à disposition de systèmes d’impression. La force de l’image qu’elle soit photo ou vidéo sur tous les grands événements sportifs permettent de faire partager tous ces moments auprès du grand public. Il y a une vraie légitimité et pertinence à ce que Canon soit présent sur ces événements.
L’actualité immédiate est la Coupe du monde de rugby France 2023. Comment se concrétise ce partenariat ?
Cécile Fayet. Comme je vous le disais, ce partenariat est porté par le groupe. Nous sommes fournisseur officiel de la Coupe du monde de rugby sur la partie photo-vidéo. Nous apportons un service d’assistance auprès des photographes professionnels présents aux bords des terrains dans les stades des 10 villes hôtes de la Coupe du monde de rugby à travers notre Canon Programme Services (CPS). Dans le cadre de la Coupe du monde de rugby, la légende du rugby français Philippe Sella est l’ambassadeur de notre marque. Il était présent auprès de nos clients pour le match d’ouverture France/Nouvelle Zélande et lors de deux journées chez Canon France où nous avons convié nos collaborateurs à rencontrer la légende du rugby pour une séance de photocall avec une réplique de la coupe Webb Ellis. Nous avons également organisé deux journées pour nos clients (impression et photo-vidéo) en juin dernier. 300 clients ont répondu à notre invitation et ont pu rencontrer Phillipe Sella dans un décor aux couleurs de la Coupe du monde de rugby.
Claire-Anne Devillard. Nous avons également mis en place une campagne de communication avec RMC présent sur la fan zone (place de la Concorde) pendant toute la durée de la Coupe du monde de rugby. Nous sommes à la fois présents visuellement sur ce stand et dans les spots radio diffusés dans leur émission phare et d’autres émissions. Ce dispositif s’inscrit dans une campagne d’image de la marque canon. Nous avons également réuni une équipe de légende du rugby français, dont Philippe Sella pour remémorer les plus belles images des dernières années de compétitions de rugby, en partenariat avec Jean-Pierre Pages et son équipe Gueules du Rugby.
À côté du sport, vous êtes un partenaire historique du festival international du photojournalisme Visa pour l’Image qui se tient à Perpignan (2 au 17 septembre 2023) ?
Claire-Anne Devillard. Oui, Visa pour l’Image est un partenariat qui fait partie de l’ADN de notre marque. C’est le fil conducteur de notre stratégie partenariat car il est au cœur de notre métier, les premiers appareils de photo Canon étant destinés aux professionnels. Le soutien aux photojournalistes qui témoignent par l’image de ce qui se passe dans le monde est extrêmement important pour nous. Nous sommes donc partenaires de cet événement pour la 34e année consécutive, il manque seulement la première année à notre palmarès. C’est dire la puissance de ce partenariat qui garde la même base, un soutien très fort au métier du photojournalisme. Il y a peu de festivals sur ce thème dans le monde. Nous avons la chance que cet événement se déroule en France. Durant la semaine professionnelle, nous mettons sur le devant de la scène le travail des femmes photojournalistes et de réalisateurs de documentaires en attribuant des bourses. Pour la 23e année consécutive, nous avons ainsi remis la bourse Canon de la Femme Photojournaliste (dotation de 8000 €) à la photojournaliste Anastia Taylor-Lind pour son travail sur l’expérience civile de la guerre dans la région du Donbass (Est de l’Ukraine). Cette bourse va lui permettre de poursuivre son travail avant d’être exposée l’an prochain à Visa pour l’Image. Nous avons également décerné la quatrième Bourse Canon du documentaire vidéo court-métrage à Juan Vicente Manrique Gomez pour son projet « À la recherche d’un âne » réalisé au Venezuela. Par ailleurs, pour la 7e année consécutive, nous soutenons la nouvelle génération de photojournalistes à travers le Programme Étudiant Canon. 100 étudiants de toute l’Europe, du Moyen Orient et de l’Afrique sont sélectionnés chaque année pour suivre un mentorat. Ensuite, 30 d’entre eux participent à un atelier de travail pendant 5 jours avec des professionnels renommés de l’industrie de la photo puis visitent des expositions du festival. Les 5 gagnants bénéficient d’une place à la Hamburg Portfolio Rewiew, des équipements et une bourse (2000 €). L’objet de ce programme est d’accompagner les jeunes photographes dans leur parcours professionnel.
Comment se décline votre partenariat avec Visa pour l’Image ?
Claire-Anne Devillard. Nous disposons d’un espace de présentation et de démonstration de nos dernières innovations produits au Palais des congrès de Perpignan. Nous proposons également sur cet espace aux photographes d’un service de vérification et de nettoyage de leur équipement par des techniciens du service professionnel Canon. Par ailleurs, nous présentons également notre programme Canon pro services qui accompagne les professionnels dans leur métier par le prêt de produits et une offre de services avant leur départ en reportage ou lors de grands événements comme la Coupe du monde de rugby. Visa pour l’Image nous offre également l’opportunité de faire des lancements auprès de nos partenaires principaux. Il y a cinq ans, nous avions organisé une conférence présentant notre nouvelle solution hybride d’appareils photo. Ce lancement avait été fait conjointement dans d’autres pays, en Espagne, au Portugal, au Benelux…
Êtes-vous partenaire d’autres événements photographiques ?
Claire-Anne Devillard. Oui, nous sommes présents par exemple sur le Montier Festival Photo (Haute-Marne) qui réunit des passionnés de photographie animalière et de la nature. Cet événement nous permet de nous adresser à une cible plus large. Nous sommes également associés au Vincennes Images Festival depuis sa création. C’est un festival d’amateurs de photos très actif qui se tient tous les deux ans et attire dans son jury de photographes de renom.
Sur quels autres champs Canon France est présent ?
Cécile Fayet. Nous sommes associés à des événements liés à notre responsabilité sociétale. Canon EMEA porte le programme Young People Programme qui consiste à apporter du matériel photographique et à former des jeunes de quartiers prioritaires des villes pour leur permettre de s’exprimer en images sur des sujets liés au développement durable. Ces sujets sont d’ailleurs alignés sur les objectifs de développement durable des Nations Unies. Ensuite, leurs travaux font l’objet d’une exposition publique. L’année dernière et cette année, nous avons travaillé sur un programme autour de la thématique égalité femmes-hommes avec l’association « ça bouge grave » de Saint-Ouen-sur-Seine et une photojournaliste qui avait remporté la bourse Canon. Il y a également un programme mené par Canon EMEA sur la région Afrique où Canon forme des futurs talents dans la photo et la vidéo. En France, nous sommes associés depuis 2017 à l’association NOC ! qui organise des ateliers créatifs pour des jeunes qui sont dans des hôpitaux pour des pathologies lourdes. Notre président est le parrain de cette association. Cela fait partie de la philosophie du groupe, Canon en japonais signifie vivre et travailler ensemble pour le bien commun. Ce ne sont pas juste des mots. Cette philosophie guide toutes les actions, les partenariats, les stratégies d’entreprise et les relations avec nos clients, nos partenaires, nos fournisseurs et nos collaborateurs.
Comment communiquez-vous en interne ? Que représente Canon France ?
Cécile Fayet. Il y a une forte présence de Canon en France. Cela représente un peu moins de 1900 collaborateurs, un centre de recherche et développement basé à Rennes et un centre de production et de recyclage de cartouches en Bretagne. Nous organisons différents événements tout au long de l’année. Nous programmons une convention qu’on appelle kick off en début d’année où nous convions les 250 managers pour leur apporter la vision de l’entreprise. Depuis la crise covid, nous avons réorganisé certains de nos événements internes en format digital où interviennent notre président, le comité exécutif et des managers qui apportent un éclairage sur les résultats de l’année écoulée et les objectifs des années à venir. Beaucoup de nos événements internes sont destinés à motiver les collaborateurs. Nous organisons également des temps forts à notre siège comme la journée des familles depuis l’année dernière.
Quels dispositifs déployez-vous pour vos clients ?
Cécile Fayet. Nous pouvons organiser des rencontres à notre siège mais également aller à leur rencontre en région. Nous sommes également présents sur un certain nombre de salons comme le Salon de la Photo qui se tiendra prochainement à la Grande Halle de la Villette (5 au 8 octobre 2023) ou des salons professionnels pour un public BtoB comme Batimat, où nous proposons des solutions d’impression grand format, ou le Satis, Milipol (sécurité)… qui correspondent à nos gammes de produits et services.
Quelle est l’importance de l’événementiel dans votre stratégie de communication ?
Cécile Fayet. Les événements et les partenariats nous apportent une visibilité aussi bien au niveau de notre cible professionnelle que du grand public avec bien sûr des objectifs de développement de nos activités. Ils nous permettent également de nous engager dans des actions de RSE. Canon est impliqué dans le développement durable depuis les années 90 à une époque où personne ne parlait de développement durable. C’est à cette époque, qu’en Virginie aux États-Unis, Canon a construit sa première usine de reconditionnement de cartouches.
Claire-Anne Devillard. Nous sommes sur des marchés qui évoluent énormément comme d’autres. Dans ce contexte, une prise de parole à travers nos partenariats est importante pour s’adresser à des publics plus larges que nos publics cibles tant sur le volet social que sur l’exhaustivité de ce que Canon peut faire en France. Nous sommes par exemple parrains du programme « La photo parfaite » sur M6. Nous souhaitons toucher notamment un public qui est passé au smartphone ces dernières années en oubliant peut-être la photo. Ce type d’émission peut avoir un impact sur le marché.
Dans quelques mois se tiendront les Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024. Canon sera-t-il présent à cet événement mondial ?
Cécile Fayet. Nous ne sommes ni sponsor ni fournisseur des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024. Mais nous sommes soutien professionnel auprès des photographes professionnels pendant la durée de l’événement.