Quand sponsoring et storytelling se rencontrent : Charal au cœur du Vendée Globe façon série Netflix
Par Adélaïde de la Bourdonnaye | Le | Marques & entreprises
Depuis 2017, Charal s’engage dans l’univers de la voile au côté du skipper Jérémie Beyou. À l’occasion de la 10ᵉ édition du Vendée Globe, la marque dévoile une série documentaire qui explore les coulisses de cette aventure, entre défis humains et innovations techniques. Une façon de raconter un engagement de manière inédite, en s’inspirant des formats à succès qui ont donné un coup de frais à la Formule 1 et au Tour de France sur Netflix. Stéphanie Berard-Gest, directrice marketing de Charal, nous partage son ambition.
Un engagement stratégique et émotionnel autour de la voile
Le Vendée Globe est une course unique au monde. Disputée tous les quatre ans en solitaire, sans escale ni assistance, cette compétition met les skippers à rude épreuve, à la fois mentalement et physiquement. Le top départ de la 10ème édition a été donné dimanche 10 novembre. Les skippers du Vendée Globe (au moment où nous signons cet article, au large de la Tasmanie) parcourent 45 000 kilomètres autour du monde dans un défi mental et physique hautement relevé. Une course à laquelle participe Charal avec la Charal Sailing Team et son skipper, Jérémie Beyou embarqué à bord de l’IMOCA Charal.
Pour Charal, ce partenariat ne se résume pas à apposer son logo sur une voile. Il s’agit d’une stratégie qui vise à incarner son leitmotiv « Vivons Fort » à travers des valeurs communes : la persévérance, le dépassement de soi et l’innovation. « Nous avons choisi la course au large car c’est un sport de haut niveau qui génère énormément d’émotions. Il fait rêver et permet aux marques d’être très visibles à travers les skippers, qui deviennent de véritables ambassadeurs » nous explique Stéphanie Berard Gest, directrice marketing de la marque.
Vendée Globe, Transat Jacques Vabre, The Transat CIC… les courses au large auxquelles participent la marques sont nombreuses. Autant d’occasion de gagner en visibilité et d’engager les consommateurs autour de ses valeurs tout en découvrant ses produits, notamment sur les villages départ et arrivée des courses, qui accueillent des milliers de visiteurs. En novembre dernier, le stand de Charal du village départ du Vendée Globe a ainsi pu capitaliser sur un flux de 50 000 personnes. « Ces rencontres avec le grand public sont cruciales. Elles nous permettent de renforcer le lien émotionnel et de rendre le projet tangible » nous raconte Stéphanie Berard Gest.
L’entreprise mène également des actions éducatives en lien avec le projet, en développant des kits pédagogiques distribués dans les écoles. « Nous avons enregistré plus de 15 000 téléchargements de ces kits, et organisons des visioconférences avec les classes pour expliquer les enjeux de la course et du projet. Cela fait partie de notre volonté d’inscrire ce sponsoring dans une démarche à long terme, tournée vers le partage et la transmission » détaille la directrice marketing.
Les réseaux sociaux jouent également un rôle central dans cette stratégie. Charal a créé des contenus réguliers pour engager ses communautés et offrir une immersion dans le quotidien de la Charal Sailing Team. « Depuis 2017, nous avons investi dans des outils médias intégrés pour documenter les moments forts du projet. Cela nous permet de partager les préparations, les courses et les émotions en temps réel avec notre audience », souligne Stéphanie Berard Gest.
Une série documentaire pour révéler les coulisses
Cette année, Charal a franchi un nouveau cap avec la production de « La Quête d’une vie », une série documentaire en six épisodes diffusée sur sa chaîne YouTube et ses réseaux sociaux. Inspirée des formats Netflix comme « Formula 1 : Drive to Survive » ou « Au cœur du Peloton », la série explore les dimensions humaines et techniques de la préparation au Vendée Globe.
Orchestré par l’agence VML et produit par Quad Lab, studio reconnu pour ses productions immersives et déjà signataire d’ « Au cœur du Peloton », le documentaire plonge dans l’intimité de la Charal Sailing Team. Il met en lumière l’effort collectif derrière l’exploit individuel, de la conception technique du bateau aux entraînements physiques et mentaux de Jérémie Beyou. « L’idée était de montrer que le Vendée Globe est bien plus qu’une aventure solitaire. C’est une épreuve qui mobilise toute une équipe dans une dynamique de performance et d’innovation » nous explique Stéphanie Berard Gest.
Les épisodes, d’une durée de 5 à 8 minutes, capturent les défis quotidiens du projet : les ajustements techniques, les moments de doute, mais aussi les victoires et les émotions partagées. « C’est un format idéal pour rendre la voile accessible et dévoiler des aspects méconnus de ce sport. Personnellement, je ne suis pas une grande fan de cyclisme, mais j’ai adoré la série Netflix sur le Tour de France. Elle m’a donné envie de m’y intéresser. Avec cette série, nous espérons susciter la même curiosité pour la course au large » ajoute Stéphanie Berard-Gest.
Mais à l’inverse d’un tournage sur le paddock des courses de Formule 1 ou au détour d’un virage sur le col du Galibier pendant le Tour de France, celui-ci a présenté des défis vraiment particuliers, notamment en mer, où les conditions sont souvent extrêmes. « Notre réalisateur a embarqué sur une course préparatoire, la Rolex Fastnet. Même aguerri, il a été confronté à des difficultés physiques qui ont limité les prises de vue. C’est un sport très exigeant, même pour ceux qui l’observent » nous raconte Stéphanie Berard Gest.
Des objectifs ambitieux et des résultats prometteurs
Avec ce projet, Charal cherche à aller au-delà de la simple visibilité. « Il s’agit pour Charal de montrer la profondeur et la sincérité de notre implication » souligne Stéphanie Berard Gest.
Les premiers retours sont très encourageants. « En moyenne, chaque épisode cumule 150 000 vues sur YouTube, Instagram et Facebook. C’est quand-même énorme ! Le teaser de la série a, quant à lui, dépassé 1,5 million de vues. » s’enthousiasme Stéphanie Berard Gest. « Ce qui est intéressant, c’est que l’engagement reste stable au fil des épisodes. Cela prouve que le public est captivé ».
Cependant, la marque reconnaît certaines limites. « Evidemment, il s’agit de nos propres canaux de diffusion, donc à travers ce contenu, nous touchons en première instance nos communautés existantes. Mais nous voulons aller encore plus loin » analyse Stéphanie Berard-Gest.
Malgré ce point, Charal envisage déjà l’avenir. « Une saison 2 n’est pas exclue. Nous réfléchissons à comment poursuivre cette aventure, tout en espérant que d’autres acteurs s’empareront de ce format pour donner encore plus de visibilité à la course au large » confie Stéphanie Berard Gest.